Communiqué de presse  : Ouvrons Gaza, ses habitants ont besoin de carburants, pas de bombes !

Communiqué de presse : Rassemblement à Bruxelles ce lundi 31/08 à 17h : Ouvrons Gaza, ses habitants ont besoin de carburants, pas de bombes !

Depuis plus de 2 semaines, des mesures punitives sont prises par Israël en réponse à une escalade militaire entre Israël et le Hamas, entraînant des conséquences catastrophiques pour 2,1 millions de personnes.

Toutes les nuits depuis le 11 août, l’armée israélienne bombarde l’enclave de Gaza, détruisant à la fois des vies humaines et des infrastructures.

Le 12 août, Israël a également fermé le point de passage de Kerem Shalom, empêchant le carburant et le matériel de construction d’entrer dans l’enclave. Très vite, la bande de Gaza a été confrontée à une pénurie de carburant, indispensable pour faire tourner l’unique centrale électrique de la bande de Gaza.
Le 16 août, Israël a complètement fermé la zone de pêche. Cette décision a directement impacté près de 65.000 Gazaouis vivant de l’économie de la pêche.

Le 18 août, l’unique centrale électrique de la bande de Gaza a été forcée de fermer ses portes, laissant les 2,1 millions d’habitants avec seulement 4 heures d’électricité sur 24 heures.

Cette fermeture a un impact dramatique sur la vie des ménages. Il est à craindre que les eaux usées soient directement déversées dans la mer, sans traitement. La capacité des familles à recevoir de l’eau pour la consommation domestique est également affectée par les coupures d’électricité. On s’attend à ce que le quota moyen d’eau fourni aux ménages soit considérablement réduit, passant de environ 80 litres/habitant/jour à 20 litres/habitant/jour. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la moyenne de consommation d’eau de pluie devrait avoisiner les 100 litres/habitant/jour.

A cela s’ajoute la confirmation de plusieurs dizaine (25 selon l’OMS) de cas positifs au COVID19 hors des centres de quarantaines à la date du 26 août. Le virus apparaît dans différents endroits de l’enclave sans que les autorités aient les capacités de tracer son origine. Toute l’enclave a été mise en quarantaine directement et les différents services de santé sont entré en état d’urgence.

Haneen J. Whisha de l’Union of Health Work Committees, partenaire de l’ONG belge Viva Salud : « Nous sommes sous le choc. Tout arrive en même temps, dans un contexte vraiment difficile. Avec l’arrivée de coronavirus hors des zones de quarantaine, nous avons peur de faire face à une contamination non contrôlée, ce qui est notre pire cauchemar. Pour le moment, nous avons vraiment besoin que le carburant rentre à nouveau dans la bande de Gaza. Pour faire fonctionner les hôpitaux. C’est urgent. Notre hôpital Al Awda n’a plus que quelques jours de fuel avant de fermer. Nos 6 centres de santé primaire et communautaire sont déjà fermés. Nous avons aussi peur de tomber à court d’équipement de protection comme des masques buccaux, du gel hydroalcoolique, des gants, etc. Nous avons l’impression que les média internationaux ne parlent pas de Gaza alors que la situation devient de plus en plus grave. Plus que jamais, nous avons besoin de la solidarité internationale».

Le secteur de la santé à Gaza est en effet mal équipé avec seulement 97 lits d’unités de soins intensifs avec ventilateurs pour 2,1 millions de personnes. De plus, les hôpitaux doivent avoir de l’électricité 24h/24 pour pouvoir fonctionner correctement. Pour l’instant, ils arrivent à maintenir les générateurs fonctionnels mais ce n’est qu’une question de jour avant que certains soient obligés de fermer leurs portes dû à une rupture de stock de fuel pour faire fonctionner les générateurs d’électricité. Cela aura des conséquences majeures sur la santé publique pour tous les civils dans la bande de Gaza.

« Nous demandons que notre gouvernement fasse pression sur le gouvernement israélien afin qu’il mette fin immédiatement à ses mesures de punitions collectives. Il est urgent que les matériaux essentiels, en particulier l’entrée de carburant et du matériel de construction, soient de nouveaux accessibles dans l’enclave. Bien sûr, ce ne sont que des mesures à court terme. Ce qui améliorerait vraiment la vie de ces 2,1 millions de personnes, c’est de mettre fin au blocus qui pèse sur eux depuis 14 ans. C’est inhumain et il est plus que temps que la Belgique soit à l’avant garde européenne pour demander le respect du droit international et humanitaire par Israël. » – Ruth Schouteeten, Intal.

Plusieurs organisations belges dont Intal, l’ABP, Palestina Solidariteit, l’UPJB, Viva Salud et la coupole des ONG flamandes 11.11.11 avec le soutien du CNCD-11.11.11 appellent à un rassemblement de solidarité ce lundi 31 août à 17h00, place Albertine à Bruxelles. Ils demandent à la Belgique et l’union européenne de s’opposer fermement aux mesures israéliennes qui s’apparentent à des mesures de punitions collectives et d’exiger la réouverture immédiate du point d’entrée pour le carburant afin de redonner de l’électricité à Gaza.

Communiqué de presse  : Ouvrons Gaza, ses habitants ont besoin de carburants, pas de bombes !
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