NOUS AVONS BESOIN D’UNE POLITIQUE DE PAIX ACTIVE ! NOUS N’AVONS PAS BESOIN DE NOUVELLES GUERRES !

NOUS AVONS BESOIN D’UNE POLITIQUE DE PAIX ACTIVE ! NOUS N’AVONS PAS BESOIN DE NOUVELLES GUERRES !

Ernest Hemingway a écrit : « La Terre est un bel endroit, qui vaut la peine qu’on se batte pour lui ». Seuls certains chefs de gouvernement interprètent cela très littéralement à la lumière du changement climatique. Au lieu d’investir dans une transition écologique juste, les autorités dépensent toujours plus d’argent pour une course aux armements inutile dans le contexte de la Nouvelle Guerre Froide. Une stratégie meurtrière avec des conséquences néfastes pour le climat et la vie sur notre planète. Nous avons besoin d’une politique de paix active et de coopération internationale ! Nous n’avons pas besoin de nouvelles guerres !

Depuis plusieurs années, les dépenses militaires augmentent à travers le monde. En 2020, elles ont grimpé jusqu’à un montant record de 2000 milliards de dollars. Une fraction de cet argent suffirait à faire une énorme différence dans la lutte contre la pauvreté, la crise climatique ou la pandémie. Et pourtant nos dirigeants politiques préfèrent investir dans de nouveaux avions de combat, des drones militaires et d’autres instruments de guerre.

Les grandes puissances consacrent par exemple de plus en plus d’argent dans les armes atomiques. En 2020, les sept puissances détentrices de la bombe ont dépensé ensemble 72,6 milliards de dollars à des armes nucléaires. 1,4 milliard de dollars de plus que l’année précédente. Dans notre pays également, le son des tambours se fait entendre. En fin janvier 2022, le gouvernement a décidé de rehausser les dépenses militaires jusqu’à 14 milliards d’euros à l’horizon 2030. Et ce alors qu’il a acheté l’année passée 34 avions de combat F-35, dont la facture sera déjà salée.

Notre pays suit ainsi avec servilité les appels de l’Alliance atlantique. Avec les Etats-Unis aux commandes, cette dernière fait tout en son pouvoir pour assurer les intérêts économique et géopolitiques de l’Occident dans le monde. Le fait que le climat et les populations les plus pauvres de la planète en souffrent, l’OTAN n’en a cure. Tout est mis en place pour une dangereuse politique de confrontation avec la Russie et la Chine. Une Nouvelle Guerre Froide menace, ne profitera à personne et ne fera qu’exacerber la crise climatique.

Les armées et les activités militaires consomment notamment d’immenses quantités de combustibles fossiles. Leurs émissions de CO2 sont démentiellement grandes. En 2017, l’armée des Etats-Unis émettait une quantité de CO2 équivalente à celle de pays comme la Suède, la Norvège ou la Finlande. Les émissions de CO2 d’un avion de combat F-35 durant une heure sont égales à celles de huit voitures durant toute une année. De surcroît, ces avions utilisent 60% de combustibles fossiles de plus que les actuels F-16. Et pourtant, les émissions de gaz à effet de serre dans un cadre militaire ne sont pas reprises dans les émissions comptabilisées chaque année pour les pays dans les rapports sur le climat. Cette non-prise en compte est le résultat de manœuvres sournoises des USA lors des négociations des accords de Kyoto en 1997.

Une confrontation nucléaire entre puissances détentrices de la bombe serait encore plus désastreuse pour le climat. Pour le moment, il y a encore et toujours plus de 13 000 armes atomiques dans le monde. Dans la base aérienne belge de Kleine-Brogel se trouvent une vingtaine de bombes atomiques nord-américaines. Elles seront bientôt remplacées par des spécimens plus modernes et plus dangereux. Chaque étape dans la chaîne du nucléaire, de l’extraction de l’uranium à ‘l’élimination’ des déchets, apporte son lot de dégâts à l’environnement. Une véritable guerre atomique aurait des conséquences mondiales dramatiques et persistantes pour le climat et l’approvisionnement alimentaire. A côté des milliers de victimes immédiates, un tel conflit entraînerait l’apparition d’un hiver nucléaire. Un excès de poussière, de fumée et de cendres dans l’atmosphère refroidirait la surface terrestre de 2 à 5 degrés, avec comme conséquences des pertes massives de récoltes et des famines mondiales.

Les bases militaires sont à l’origine d’une large part de la pollution locale des sols et de l’eau potable et les invasions militaires sont également une catastrophe pour l’environnement.  Ne pensons qu’aux bombardements aériens au napalm perpétrés sur le Vietnam par les USA durant les années 1960 et 1970. Sans oublier la crise humanitaire au Yémen en ce moment. La guerre est tout simplement désastreuse pour le climat, la population mondiale et l’environnement.

Pourtant, il faut entreprendre maintenant des actions urgentes. Les inondations de juillet passé en Belgique, les températures extrêmes durant les mois estivaux au Canada et aux Etats-Unis et l’augmentation générale des incendies de forêts dans le monde entier montrent à suffisance que le réchauffement de la planète n’est pas un problème qui s’inscrit dans un futur lointain. La crise climatique entraîne des ravages en ce moment. Les pays plus pauvres et les populations plus vulnérables en sont les premières victimes.

Bien que le Nord Global soit responsable de 92% des émissions mondiales de CO2, 98% des morts liés aux problèmes climatiques se trouvent dans le Sud Global. Ces pays supportent aussi plus de 90% des conséquences négatives de la crise climatique. La population du Sud Global est tout simplement sacrifiée pour maintenir un modèle économique bâti sur une soif insatiable de profit, l’exploitation de nos ressources naturelles et les intérêts de Big Pharma, Big Oil et Big Tech. Ce même modèle a permis aux dix individus les plus riches de la planète de doubler leur pouvoir durant la pandémie alors que 99% de la population mondiale voyait son niveau de vie baisser et que des millions de gens étaient jetés dans la pauvreté.

L’actuelle politique climatique des pays occidentaux consiste à ne rien faire face à ces problèmes. D’une part, les gouvernements pointent du doigt les habitudes de consommation des citoyens à titre individuel. Et ce alors que ceux-ci doivent déjà supporter les coûts de cette actuelle politique climatique et de la nouvelle politique guerrière. D’autre part, nos gouvernements se limitent à un petit nombre de mesures cosmétiques, comme l’électrification complète du parc automobile. Une décision attrayante pour l’industrie automobile, mais une fausse solution pour la climat, une vraie catastrophe pour l’environnement et le prélude à une nouvelle lutte pour le contrôle des ressources dans le Sud Global. Cela va exacerber encore la militarisation de nos sociétés, avec les conséquences pour le climat qui en découleront.

Il est absolument crucial de limiter la hausse de température générale sur notre planète à 1,5°C. Pour cela, il faut baisser sensiblement les émissions de CO2 pour 2030. Et nous n’y parviendrons pas avec davantage d’investissements militaires et une Nouvelle Guerre Froide. La vision belliciste de Washington et de l’OTAN est incompatible avec la coopération mondiale dont nous avons urgemment besoin pour éviter une catastrophe climatique. Les grands défis de la crise climatique exigent une coopération internationale constructive et une politique de paix active. Il doit en être autrement. Le combat pour la paix et contre l’impérialisme nord-américain, le plus important facteur de l’insécurité grandissante dans le monde, doit occuper une place centrale dans la lutte pour le climat.

C’est pourquoi nous appelons les mouvements pour la paix et pour le climat à travailler de concert.

 

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