Vision

Des paysans chassés de leurs terres pour faire place aux multinationales, à l’occupation israélienne, aux guerres croissantes sous couvert d’interventions « humanitaires », au commerce déloyal. Il y a beaucoup d’injustices et d’inégalités dans le monde à cause d’un système politique, économique et militaire qui fonctionne en fonction de l’enrichissement d’une petite élite au détriment de la grande majorité de la population.

Avec intal nous voulons un monde différent. Un monde sans exploitation. Un monde de paix, de justice, d’égalité et de développement pour tous. Un monde où les 99% occupent la place centrale.

C’est pourquoi nous prenons parti et organisons des actions concrètes, en collaboration avec des organisations partenaires du Sud, pour pouvoir changer les choses.

Le monde se caractérise par une inégalité poignante entre le Nord et le Sud, riches et pauvres. La grande majorité de la population mondiale manque de nourriture, d’eau potable, de soins de santé, de travail, de terre, de revenu, d’éducation, …. alors qu’une très petite minorité monopolise la richesse et le pouvoir. Cette injustice est de plus en plus grande. L’écart entre les pays riches du Nord et les pays pauvres du Sud a doublé en l’espace de quarante ans.

C’est le résultat direct de l’exploitation et de l’oppression. Une classe riche de dirigeants, de banquiers et d’actionnaires est en charge de l’économie et de la politique. Les multinationales, les banques et les bourses n’ont que le credo du profit maximum. Les droits sociaux, démocratiques et environnementaux doivent céder la place à cela. Partout dans le monde, les travailleurs, les agriculteurs, les domestiques, les travailleurs indépendants, les chômeurs, les étudiants,… sont les victimes. Ils subissent les conséquences négatives de la  » mondialisation  » actuelle : davantage de pauvreté, d’insécurité, d’exploitation et d’oppression.

La mondialisation n’est rien de plus que la poursuite du développement d’un système mondial qui existe depuis plus d’un siècle : l’impérialisme. C’est le capitalisme étendu à l’échelle mondiale, où des monopoles gigantesques sont au service des multinationales. Ils dominent l’investissement, la production et le commerce internationaux et contrôlent l’ensemble du marché mondial. Des groupes financiers puissants créent d’énormes flux de capitaux spéculatifs – et des krachs boursiers. Les superpuissances ont divisé le monde en zones d’influence qu’elles considèrent comme leur arrière-cour, leur terrain de chasse privé.

Elle a commencé avec la colonisation du Tiers Monde, un pillage pur et simple de plus de 500 ans. Même après l’indépendance officielle des anciennes colonies, les anciens et les nouveaux colonisateurs continuent de gouverner. Les États-Unis, l’Union européenne et d’autres pays industrialisés riches veulent que leurs multinationales réalisent des bénéfices encore plus importants sur le dos des pays en développement en prenant plus de matières premières et de marchés et en exploitant une main-d’œuvre bon marché. Avec l’aide du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce, ils se sont donc engagés dans une véritable recolonisation du monde en développement. Ils essaient d’étouffer dans l’œuf toute tentative ou opportunité d’adopter une position politique indépendante ou un développement économique autonome. Les grandes puissances, les Etats-Unis en tête, exercent des pressions économiques et politiques pour imposer leur volonté, n’hésitent pas à faire la guerre et à intervenir militairement, directement ou indirectement, contre des pays et des mouvements qui ne sont pas en phase avec eux. Pays qui s’opposent à la toute-puissance des entreprises et des banques étrangères, ou qui travaillent sur un projet social alternatif. C’est ce qui explique l’augmentation des guerres, des interventions étrangères, des blocus ou de la menace qu’ils représentent. La souveraineté des pays est remise en question, le droit international est bafoué et la Charte des Nations Unies est devenue une feuille de papier. Les organisations populaires qui luttent pour le changement social sont criminalisées et qualifiées de « terroristes », les droits démocratiques sont violés et réduits. Aujourd’hui, on dépense de plus en plus d’argent pour la militarisation et la guerre, alors qu’il ne reste presque plus de miettes pour le développement… Un autre monde : il le faut, et il est possible.

intal défend un monde différent sans exploitation ni oppression, un monde de paix, de justice, d’égalité, d’égalité des chances et de développement pour tous. Une société où les gens ordinaires ont le dessus et non le capital. Une société où l’économie tourne autour des besoins fondamentaux et du développement de l’ensemble de la population, et non de la faim de profit de quelques-uns.

Cet autre monde n’arrivera pas comme ça. L’histoire nous enseigne que ceux qui ont des privilèges dans le domaine du pouvoir et de la propriété ne les abandonnent pas volontairement. Mais le capitalisme n’est pas aussi intouchable qu’il n’y paraît. Il est contrarié par toutes sortes de contradictions et de conflits. Il y a une concurrence féroce entre les grandes entreprises, sans oublier les différends commerciaux et autres entre les grandes entreprises.

Les protestations du bas vers le haut se multiplient. Les groupes de population opprimés et exploités deviennent résilients. Les communautés et les peuples prennent leur destin en main. Cela va des simples actions de protestation des organisations paysannes, des comités de quartier, des syndicats et des peuples indigènes, aux processus de changement social fondamental. Le peuple palestinien résiste à l’occupation, à la colonisation et à la répression. Les pays du tiers monde défendent un développement plus autonome, souvent porté par de grands pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud. Cuba, le Venezuela et la Bolivie travaillent sur un projet de société alternative. La solidarité et l’intégration Sud-Sud s’améliorent, et en Europe, aux Etats-Unis et ailleurs aussi, les dockers, les travailleurs de l’automobile, les travailleurs de la santé, les enseignants, les militants antimondialisation, les écologistes et les militants pour la paix descendent dans la rue pour une société différente. La solidarité devient mondiale!

intal choisit son camp : ceux qui luttent contre l’injustice et pour un autre monde. Intal est solidaire de tous ceux qui construisent une contre-pouvoir contre l’impérialisme. Au Sud, intal soutient des organisations de base qui luttent pour les droits des populations opprimées et exploitées, ainsi que des projets sociaux qui tentent de constituer une alternative. Au Nord, intal tente de faire entendre la voix des mouvements populaires, des sociétés et des réseaux du Sud.

Un travailleur, un employé ou un étudiant belge, un agriculteur, un habitant d’un bidonville ou un jeune Philippin : ils peuvent vivre dans des circonstances différentes, mais ils ont tous droit à un revenu décent, à une vie digne d’être vécue, à un monde juste et pacifique et à un avenir pour leurs enfants. Tôt ou tard, ils se heurteront aux mêmes pouvoirs. C’est dans le Nord riche que se trouvent les centres de pouvoir des multinationales et des institutions internationales.

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